Performance, art et anthropologie
Musée quai Branly 11-12 mars 2009
Pasqualino Caterina chercheur au CNRS (CNRS IIAC Institut Interdisciplinaire
d’Anthropologie du Contemporain), Maison des Sciences de l’Homme, 54, bd. Raspail, 75006 PARIS. Tél : 0149542198
cpasqualino@noos.fr
Arnd Schneider : professeur à l’Université de Oslo (Département d’Anthropologie Sociale) P. O. box 1091 Blindern, N-0317 Oslo, Norway. Tél: 22856526, Fax: 22854502
arnd.schneider@sai.uio.no
Exposé de la thématique
Performance, art et anthropologie
Organisateurs : Caterina Pasqualino (CNRS) et Arnd Schneider (University of Oslo)
La circulation des pratiques culturelles constitue une source de mutations qui ne cesse d’étonner. Ce colloque propose une analyse croisée des rituels issus des sociétés traditionnelles et des performances produites par les artistes contemporains. Ce rapprochement mettra à contribution deux cultures scientifiques : d’une part, l’anthropologie, héritière d’un débat nourri sur la question du rituel, et, d’autre part, l’histoire de l’art, discipline directement concernée par les performances artistiques, mais aussi curieuse des traditions non occidentales. Les dénominateurs communs entre performances artistiques et performances rituelles concernent la spatialité en jeu, la nature des éléments de la manipulation, le temps hors norme de l’action et la production de symbolique. Il est opportun de se pencher sur ces convergences de significations. Nous aborderons, dans ce cadre, trois thématiques qui nous paraissent centrales. La première concerne une mise en perspective historique de la performance, la seconde est liée à l’implication du corps, la troisième questionne la valeur épistémologique des rituels et de la performance.
1) L’évolution actuelle des performances artistiques et rituelles. Nombreux sont les artistes qui se sont inspirés de pratiques rituelles : quelles sont les conséquences de tels déplacements ? Il semble que les rituels ne s’orientent pas nécessairement, contrairement à ce que l’on a pu penser, vers une uniformisation des pratiques découlant de la globalisation.
Les processus d’emprunt sont complexes et restent à étudier.
2) La transformation du corps au cours de la performance. Les performances artistiques et rituelles unissent, le temps de l’action, acteurs et spectateurs. Elles établissent dans ce dessein un hors temps pendant lequel le corps est soumis à un ensemble de transformations pouvant aller jusqu’à plonger les participants dans un état second. Comment analyser ces phénomènes qui atteignent au point de déposséder de son identité ?
3) La valeur épistémologique du rituel et de la performance. Au même titre que les
performances studies, l’anthropologie théâtrale ou certains dispositifs d’échange proposés par les artistes contemporains, le travail de l’anthropologue sur le terrain peut être considéré comme une "performance interculturelle". Dans cette perspective, nous envisagerons les différents médias permettant de travailler au-delà de l'analyse discursive.
Présentation du comité d’organisation
Caterina Pasqualino : chercheuse CNRS (IIAC) Maison des Sciences de l’Homme, 54, bd. Raspail, 75006 Paris tél : 0149542198 cpasqualino@noos.fr
Enseignante à l’EHESS/INHA (Institut National d’Histoire de l’Art): « La performance filmée ».
Direction de l’axe « Circulation des pratiques culturelles : esthétisation et ethnicisation » du GDRI Anthropologie et L’Histoire de l’Art dirigé par Anne Christine Tylor au quai Branly.
Comment des objets d’art ou des pratiques rituelles acquièrent de nouvelles significations et de nouvelles valeurs, dès lors qu’ils franchissent les aires géographiques, les clivages sociaux et culturels qui leur sont habituellement impartis ? Caterina Pasqualino travaille plus spécifiquement sur l’étude de l’ensemble des productions artistiques non matérielles. Elle aborde les actions rituelles des sociétés dites traditionnelles, non seulement comme un
complément indispensable à la compréhension des objets (l’objet masque ne
saurait être appréhendé sans la prise en compte du rituel auquel il participe), mais comme des pièces artistiques à l’instar des performances ou des films produits par les artistes de la scène contemporaine. Depuis 2006, à partir de son enseignement « La performance filmée » dispensé à l’EHESS/INHA, elle travaille sur la comparaison des performances artistiques et rituelles.
Parmi les publications de l’auteur :
. 2005, « Ecorchés vif. Pour une anthropologie des affects », Systèmes de pensée en Afrique noire, numéro spécial dirigé par Dominique Casajus : « L’excellence de la souffrance », n° 17, 2005, pp. 51-69.
. 2007, « Filming emotion: The Place of Video in Anthropology », Visual
Anthropology Review, special issue on European Anthropology, co-editors Peter di Biella and Colette Piault.
. 2007, « Le ralenti comme instrument de connaissance. Filmer les chants gitans » in Ethnomusicologie et anthropologie musicale historique de l'espace français, co-éditeurs Yves Defrance and Luc Charles-Dominique, L’Harmattan.
. 2008, « The Gypsies, Poor but Happy: A Cinematic Myth”, Third Text.
. 2008, Flamenco gitan, CNRS éditions, Paris.
Arnd Schneider : professeur à l’Université de Oslo (Departement d’Anthropologie Sociale) P. O. box 1091 Blindern, N-0317 Oslo, Norway. Tlf: 22856526, Fax: 22854502
arnd.schneider@sai.uio.no
Source: http://www.quaibranly.fr/fileadmin/user_upload/enseignements_recherches/liste_participants_et_programme_Performance__art_et_anthropologie.pdf
Pasqualino Caterina chercheur au CNRS (CNRS IIAC Institut Interdisciplinaire
d’Anthropologie du Contemporain), Maison des Sciences de l’Homme, 54, bd. Raspail, 75006 PARIS. Tél : 0149542198
cpasqualino@noos.fr
Arnd Schneider : professeur à l’Université de Oslo (Département d’Anthropologie Sociale) P. O. box 1091 Blindern, N-0317 Oslo, Norway. Tél: 22856526, Fax: 22854502
arnd.schneider@sai.uio.no
Exposé de la thématique
Performance, art et anthropologie
Organisateurs : Caterina Pasqualino (CNRS) et Arnd Schneider (University of Oslo)
La circulation des pratiques culturelles constitue une source de mutations qui ne cesse d’étonner. Ce colloque propose une analyse croisée des rituels issus des sociétés traditionnelles et des performances produites par les artistes contemporains. Ce rapprochement mettra à contribution deux cultures scientifiques : d’une part, l’anthropologie, héritière d’un débat nourri sur la question du rituel, et, d’autre part, l’histoire de l’art, discipline directement concernée par les performances artistiques, mais aussi curieuse des traditions non occidentales. Les dénominateurs communs entre performances artistiques et performances rituelles concernent la spatialité en jeu, la nature des éléments de la manipulation, le temps hors norme de l’action et la production de symbolique. Il est opportun de se pencher sur ces convergences de significations. Nous aborderons, dans ce cadre, trois thématiques qui nous paraissent centrales. La première concerne une mise en perspective historique de la performance, la seconde est liée à l’implication du corps, la troisième questionne la valeur épistémologique des rituels et de la performance.
1) L’évolution actuelle des performances artistiques et rituelles. Nombreux sont les artistes qui se sont inspirés de pratiques rituelles : quelles sont les conséquences de tels déplacements ? Il semble que les rituels ne s’orientent pas nécessairement, contrairement à ce que l’on a pu penser, vers une uniformisation des pratiques découlant de la globalisation.
Les processus d’emprunt sont complexes et restent à étudier.
2) La transformation du corps au cours de la performance. Les performances artistiques et rituelles unissent, le temps de l’action, acteurs et spectateurs. Elles établissent dans ce dessein un hors temps pendant lequel le corps est soumis à un ensemble de transformations pouvant aller jusqu’à plonger les participants dans un état second. Comment analyser ces phénomènes qui atteignent au point de déposséder de son identité ?
3) La valeur épistémologique du rituel et de la performance. Au même titre que les
performances studies, l’anthropologie théâtrale ou certains dispositifs d’échange proposés par les artistes contemporains, le travail de l’anthropologue sur le terrain peut être considéré comme une "performance interculturelle". Dans cette perspective, nous envisagerons les différents médias permettant de travailler au-delà de l'analyse discursive.
Présentation du comité d’organisation
Caterina Pasqualino : chercheuse CNRS (IIAC) Maison des Sciences de l’Homme, 54, bd. Raspail, 75006 Paris tél : 0149542198 cpasqualino@noos.fr
Enseignante à l’EHESS/INHA (Institut National d’Histoire de l’Art): « La performance filmée ».
Direction de l’axe « Circulation des pratiques culturelles : esthétisation et ethnicisation » du GDRI Anthropologie et L’Histoire de l’Art dirigé par Anne Christine Tylor au quai Branly.
Comment des objets d’art ou des pratiques rituelles acquièrent de nouvelles significations et de nouvelles valeurs, dès lors qu’ils franchissent les aires géographiques, les clivages sociaux et culturels qui leur sont habituellement impartis ? Caterina Pasqualino travaille plus spécifiquement sur l’étude de l’ensemble des productions artistiques non matérielles. Elle aborde les actions rituelles des sociétés dites traditionnelles, non seulement comme un
complément indispensable à la compréhension des objets (l’objet masque ne
saurait être appréhendé sans la prise en compte du rituel auquel il participe), mais comme des pièces artistiques à l’instar des performances ou des films produits par les artistes de la scène contemporaine. Depuis 2006, à partir de son enseignement « La performance filmée » dispensé à l’EHESS/INHA, elle travaille sur la comparaison des performances artistiques et rituelles.
Parmi les publications de l’auteur :
. 2005, « Ecorchés vif. Pour une anthropologie des affects », Systèmes de pensée en Afrique noire, numéro spécial dirigé par Dominique Casajus : « L’excellence de la souffrance », n° 17, 2005, pp. 51-69.
. 2007, « Filming emotion: The Place of Video in Anthropology », Visual
Anthropology Review, special issue on European Anthropology, co-editors Peter di Biella and Colette Piault.
. 2007, « Le ralenti comme instrument de connaissance. Filmer les chants gitans » in Ethnomusicologie et anthropologie musicale historique de l'espace français, co-éditeurs Yves Defrance and Luc Charles-Dominique, L’Harmattan.
. 2008, « The Gypsies, Poor but Happy: A Cinematic Myth”, Third Text.
. 2008, Flamenco gitan, CNRS éditions, Paris.
Arnd Schneider : professeur à l’Université de Oslo (Departement d’Anthropologie Sociale) P. O. box 1091 Blindern, N-0317 Oslo, Norway. Tlf: 22856526, Fax: 22854502
arnd.schneider@sai.uio.no
Source: http://www.quaibranly.fr/fileadmin/user_upload/enseignements_recherches/liste_participants_et_programme_Performance__art_et_anthropologie.pdf
Sem comentários:
Enviar um comentário