On m'a demandé (Vincent Battesti & Nicolas Puig - à qui appartient l' image ici reproduite) de faire circuler cette information dans mes réseaux de recherche. Ainsi:
Le numéro 3 (série 3, 2006 paru en 2007) d’Égypte-Monde arabe, consacré aux “Terrains d’Égypte, Anthropologies contemporaines” et dirigé par Vincent Battesti & Nicolas Puig, vient de paraître aux éditions du CEDEJ au Caire.
ISBN : 2-905838-38-8, 213 p.
URL: http://www.cedej.org.eg/article.php3?id_article=397
Toute commande peut être adressée par courriel au service des publications: publications@cedej.org.eg
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Terrains d’Égypte
anthropologies contemporaines
Des terrains d’Égypte aussi nombreux et variés que les chercheurs qui les défrichent, c’est ce qu’illustre ce numéro d’Égypte/Monde arabe. Ces pages présentent l’écriture d’anthropologues qui ont durablement travaillé en Égypte et mettent en lumière leurs différentes façons d’aborder l’enquête anthropologique ; autant de déclinaisons liées aux dispositions et inclinations des chercheurs. Que l’on soit partisan d’une forme d’anthropologie qui ne fasse pas l’économie du terrain va « sans dire », nous semble-t-il, pour la plupart des anthropologues, mais « sans dire grand-chose » tant que l’on ne définit pas le terme « terrain ». Les relations des chercheurs à leur(s) terrain(s) forment ainsi des méthodologies d’enquête qui semblent aussi variées que les objets d’études.
Les anthropologues peuvent aujourd’hui revendiquer comme terrain tout espace qu’ils définiront comme lieu anthropologique. Que ce terrain soit un village oasien ou de pêcheurs, une classe sociale ou une communauté urbaine, un wagon de métro peuplé d’anonymes ou encore l’enceinte physique et scripturaire du tribunal, il s’agit toujours d’un espace de la relation à l’autre dans une perspective de connaissances sociales. Ce terrain n’est pas seulement défini par une unité de temps et d’espace, il est aussi constitué par l’ensemble des activités destinées à ménager un accès aux milieux sociaux visés (travail de reconnaissance, d’identification, de délimitation et de présentation de soi). Presque toutes les configurations sociales peuvent devenir « terrain » pour peu qu’elles fassent l’objet d’un investissement spécifique du chercheur et de ses « informateurs » en termes de techniques, procédés et méthodes. On n’ose parler de méthodologies tant celles-là seraient floues, mal définies, voire contradictoires d’un professionnel à l’autre. De plus, s’agissant d’êtres humains et sociaux qui en étudient d’autres, cette livraison interroge cette forme spécifique de rapport à autrui que constitue la relation anthropologique à partir de laquelle s’élabore la recherche et se collectent les données de diverses natures.
Ainsi, à propos d’« Égyptes » et de leurs habitants, il est proposé au lecteur une réflexion sur l’articulation entre conditions de l’enquête et résultats empiriques, afin de contribuer à expliciter cette obscure et peu dicible fabrique des anthropologies contemporaines in situ.
Les anthropologues peuvent aujourd’hui revendiquer comme terrain tout espace qu’ils définiront comme lieu anthropologique. Que ce terrain soit un village oasien ou de pêcheurs, une classe sociale ou une communauté urbaine, un wagon de métro peuplé d’anonymes ou encore l’enceinte physique et scripturaire du tribunal, il s’agit toujours d’un espace de la relation à l’autre dans une perspective de connaissances sociales. Ce terrain n’est pas seulement défini par une unité de temps et d’espace, il est aussi constitué par l’ensemble des activités destinées à ménager un accès aux milieux sociaux visés (travail de reconnaissance, d’identification, de délimitation et de présentation de soi). Presque toutes les configurations sociales peuvent devenir « terrain » pour peu qu’elles fassent l’objet d’un investissement spécifique du chercheur et de ses « informateurs » en termes de techniques, procédés et méthodes. On n’ose parler de méthodologies tant celles-là seraient floues, mal définies, voire contradictoires d’un professionnel à l’autre. De plus, s’agissant d’êtres humains et sociaux qui en étudient d’autres, cette livraison interroge cette forme spécifique de rapport à autrui que constitue la relation anthropologique à partir de laquelle s’élabore la recherche et se collectent les données de diverses natures.
Ainsi, à propos d’« Égyptes » et de leurs habitants, il est proposé au lecteur une réflexion sur l’articulation entre conditions de l’enquête et résultats empiriques, afin de contribuer à expliciter cette obscure et peu dicible fabrique des anthropologies contemporaines in situ.
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Vincent Battesti
Écoanthropologie & ethnobiologie
Muséum national d’Histoire naturelle, Paris
http://www.ecoanthropologie.cnrs.fr
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