Sont la seule partie du corps qui ne vieillit pas.
Je n’en suis pas sûr. Quand je regarde, je ne sais plus
Qui le fait par moi. Où suis-je ?
Une impatience. Une rue déserte, sans nom.
Voilà c’est tout. Peut-être à Pise,
Quand la lumière fait éclater les façades ;
Peut-être à Paris, quand les eaux
Amènent tous les corps d’ amours passés.
Je ne sais pas. Je crois voir des fleurs brûlantes
Très près. Je crois marcher dans le sens des statues.
Mais personne ne m’accompagne dans ces couloirs.
Ni même moi. J’aimerais trouver ma main,
La porter à la poche, extraire les clés de chez moi.
Me regarder dans un miroir, et ne voir plus
Quelqu’un de très semblable en me regardant.
J’aimerais trouver un corps qui soit un chantier de fleurs.
Une rue pleine de solitude fleurie.
Un fleuve. Un sourire nomade m’attendant depuis toujours.
J’aimerais que quelqu’un me fasse exister.
Une carte d’identité, un café, gros bisous.
Quelqu’un qui me dise : tes yeux ont vieilli, oui,
Très vite, tel que la journée, et même les fleurs.
Mais je te veux au centre même de ton vieillissement.
Quand tous les miroirs acquièrent la noblesse de l’ argent.
Vítor Oliveira Jorge Porto Avril 2009
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