sexta-feira, 7 de novembro de 2008

Amelia Rosselli POÈME

À Schubert

Une mélodie couleur orange avait résonné
à mes oreilles si attentives au solfège
d’un violon suffisamment clair pour toucher
jusqu’à mes fibres nerveuses (le
grand cœur) qui me tiraient par les cheveux
tandis que je dansais avec la mélancolie ce
soir où il n’y eut pas de lettre.

Mélodie éternelle et inexplosée, mélodie
de sentiments qui ne se peuvent violer
dans le secret tombal de l’apôtre : apôtre
de quoi ?- d’une quasi désespérée parfois
joyeuse, exposition de vos tableaux
mentaux, sentimentaux et ordinaires: l’amour
dans une boîte bien close n’eut pas le temps
de demander pardon.

Empêtré dans ton mal vivre (un
piétinement)
je ne pus faire un pas avec mes fleurs,
tu étais encore pensif
le cœur
lové par excellence dans sa demeure
regardant si quelque vérité inédite
pouvait encore me provoquer.

La place comme une tristesse ancienne
à deux heures du matin était déserte et distante
para-sentiments
cercles contus (l’inutile
ronde)
dans le sens prudent de la parole tu
t’es cru un moment libre.

***

Dans l’heure la plus sombre, je voyais le crépuscule
de journées glaciales, ressassant des problèmes
qui ne me concernaient en rien. Et
en l’espace de quelques jours ces tourments
diurnes (à chaque jour son vestiaire)
s’acharnaient en vain à me faire resserrer
une kyrielle d’arrangements, petits
bois perdus dont j’aurais tant voulu
qu’ils soient simplement paix.

Le canon de ta vie pratique est cette
fureur d’injecter du sang dans des plaies
qui ne provoquent pas de gêne mais ne font que
désamorcer les intentions ; ne pas les
avoir et néanmoins les vouloir.

Les voulant tu t’apercevais que tu t’étais tellement
leurré !


***

Pardonne les fautes comme moi je remets les terreurs
abroge les fêtes dures, les fastes, les langueurs
fête de ta chair, les
joies sonores.

De la pointe de la langue décolorée
des vers transparents
une luxure de sagesse.

J’ai seulement vaincu le vice
de m’arracher la foi
accolée à mon royaume d’administrations
impromptues de doutes
mon sens de la continuité par soubresauts.

Amelia Rosselli, Documento 1966-1973, Le poesie, Garzanti, 1997 ; ried. collana Gli Elefanti, 2007, pp. 448-449 ; p. 455 ; p. 464. A cura di Emmanuela Tandello. Prefazione di Giovanni Giudici.

Traduction inédite Angèle Paoli

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A Shubert

Una melodia colore arancione aveva suonato
nelle mie orecchie così attente al solfeggio
d’un violino abbastanza netto da toccarmi
perfino quelle mie fibre nervose (il
gran cuore) che mi tiravano per i capelli
mentre danzavo con la melanconia quella
sera che non ci fu posta.

Melodia eterna e inesplosa, melodia
di sentimenti che non possono violarsi
nel segreto tombale dell’apostolo : apostolo
di cosa ?- d’una quasi disperata a volte
allegra, esposizione dei vostri quadri
mentali, sentimentali e ordinari : l’amore
in una scatola ben chiusa non ebbe tempo
di chiedere scusa.


Innesto nel vivere
la tua colpa (un
pedinaggio)
non mi feci avanti coi miei fiori, perché
tu eri ancora meditabondo
il cuore
curvo per eccellenza nella sua dimora
guardando se qualche verità inedita
ancora potesse provocarmi.

La piazza come una vecchia tristezza
alle due di notte deserta era e distante
parasentimenti
cerchi contusi (l’inutile
ronda)
nel senso guardingo della parola ti
credesti libera per un istante.

***

Vedevo nell’ora più oscura il tramonto
di gelide giornate, rivalutando questioni
che non mi appartenevano affatto. E
nel giro di pochi giorni queste diurne
dannazioni (ogni giorno uno spogliatoio)
s’applicavano a farmi stringere vanamente
una sequela di arrangiamenti, piccoli
boschi tramontati che avrei tanto voluto
fossero pace semplice.

Il canone della tua vita pratica è questa
furia di iniettare sangue in ferite
che non provocano disagio ma solo un
disarmarsi delle intenzioni ; il non
averle e pur volerle.

Volendole ti accorgevi di esserti tanto
frainteso !

***

Perdona le colpe come io rimetto i terrori
abroga le dure feste, i fasti, i languori
festa della tua carne, le
sonore gioie.

Con la punta della lingua sbiadita
versi trasparenti
una libidine di saggezza.

Ho vinto solo il vizio
di strapparmi la fede
a contatto con il mio regno di improvvise
somministrazioni di dubbi
il mio senso di continuità a singhiozzo.

Amelia Rosselli, Documento 1966-1973, Le poesie, Garzanti, 1997 ; ried. collana Gli Elefanti, 2007, pp. 448-449 ; p. 455 ; p. 464. A cura di Emmanuela Tandello. Prefazione di Giovanni Giudici.

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fiche bio-bibliographique d’Amelia Rosselli
http://poezibao.typepad.com/poezibao/2008/11/amelia-rosselli.html

Contribution d’Angèle Paoli

Index de Poezibao http://poezibao.typepad.com/poezibao/index_gnral.html

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Merci Florence de nous apporter de la poésie!

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