sábado, 22 de setembro de 2007

Paul Éluard




L’amoureuse



Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s’engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.



Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s’évaporer les soleils,
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.



Paul Éluard, Mourir de ne pas mourir, 1924, repris dans Capitale de la douleur, Gallimard, 1926, p. 55, et Pléiade, Gallimard, 1968, tome I, p. 140.







Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Ciel dont j’ai dépassé la nuit
Plaines toutes petites dans mes mains ouvertes
Dans leur double horizon inerte indifférent
Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Je te cherche par-delà l’attente
Par-delà moi-même
Et je ne sais plus tant je t’aime
Lequel de nous deux est absent.



Paul Éluard, L’Amour la poésie, Gallimard, 1929, p. 34, et Œuvres complètes, Pléiade, Gallimard, 1968, tome I, p. 238.



contribution de Tristan Hordé



Note bio-bibliographique de Paul Eluard http://poezibao.typepad.com/poezibao/2007/09/paul-eluard.html



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Je remercie Florence Trocmé, l' auteur de ce blog, de l' authorisation de reproduire ici ces poèmes.
Photo: Gabriele Ribon
Source: http://www.gabrielerigon.it


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