Gustave Courbet Paris Galeries nationales du Grand Palais du 13 octobre au 28 janvier 2008
Avant d’être présentée en 2008 au Metropolitan Museum de New-York et au Musée Fabre de Montpellier, l’exposition consacrée à Gustave Courbet (1819-1877) que le public pourra découvrir au Grand Palais à partir du 13 octobre, fait écho à la dernière grande rétrospective organisée à Paris il y a déjà trente ans. La publication en 1992 de la correspondance de l’artiste et l’étude des rapports entre son oeuvre et la photographie ont permis depuis d’enrichir de manière significative la connaissance de celui qui apparaît aujourd’hui comme l’un des artistes majeurs du XIXe siècle. Cent vingt peintures – dont l’Atelier d’artiste et l’Enterrement à Ornans exceptionnellement déplacés depuis le Musée d’Orsay – une trentaine d’œuvres graphiques et une soixantaine de photographies permettront des rapprochements et des confrontations qui ne manqueront pas d’enrichir notre connaissance du peintre de la Cribleuse de blé du Musée de Nantes et de la Rencontre (le célèbre Bonjour Monsieur Courbet) conservée au musée récemment rénové de Montpellier. Avec Jules Vallés, la postérité a retenu de Courbet l’artiste révolutionnaire, le communard accusé d’avoir fait abattre la Colonne Vendôme, celui « qui a traversé les grands courants, plongé dans l’océan des foules et entendu battre comme des coups de canon le coeur d’un peuple. » mais celui qui mourut dans son exil suisse fut aussi un fondateur d’école qui a ouvert à la peinture de nouveaux horizons.
Né à Ornans, dans le département du Doubs, en juin 1819, entré au petit séminaire à onze ans, il ne s’intéresse qu’au dessin, tout en subissant l’influence de son grand père maternel, nostalgique des idéaux républicains de 1793. Collégien à Besançon où il loge dans une chambre de la maison natale de Victor Hugo, il néglige les études et, monté à Paris pour y faire son droit, il choisit finalement de se consacrer à la peinture. Il ne fera jamais le voyage de Rome, pèlerinage obligé de tout artiste depuis deux siècles, mais il travaille en plein air à Fontainebleau et se rend aux Pays-Bas, « voyage indispensable pour un artiste, au point que trois années de travail ne pourraient le remplacer. » Inspiré par Van Ostade et négligeant les sujets mythologiques religieux et historiques chers aux artistes contemporains, il se distingue en cherchant la matière de ses toiles dans la réalité quotidienne de la vie provinciale. L’Enterrement à Ornans ou les Casseurs de pierre présentés au salon de 1850-1851 lui valent les foudres de la critique, qui se déchaîne contre la « trivialité » de cette peinture, que l’on soupçonne à tort d’être inspirée par le socialiste Proudhon. C’est pire avec les Baigneuses présentées l’année suivante et il lui faut le soutien du collectionneur montpélliérain Alfred Bruyas – qui lui permet de découvrir la Méditerranée – pour poursuivre sur le chemin qu’il s’est tracé. 1855 voit la naissance de l’école « réaliste » illustrée par l’Atelier du peintre. La côte normande ou les paysages forestiers lui fournissent une nouvelle source d’inspiration et il bénéficie, à la fin du Second Empire, d’une reconnaissance quasi officielle, même s’il refuse – pour ne pas compromettre sa réputation d’artiste contestataire – la Légion d’Honneur qui lui est alors offerte. Il sera membre de la Commune et c’est sur sa recommandation que sera abattue la colonne Vendôme. Emprisonné pendant six mois, il s’exile en Suisse en 1873 pour y mourir quatre ans plus tard, après avoir été condamné à payer les frais de la reconstruction du monument détruit. La victoire des républicains entraînera sa rapide réhabilitation et justice sera ainsi rendue au maître d’Ornans. La postérité donnera raison à Eugène Fromentin qui écrivait de lui en 1870 « qu’il sera salué de tous les côtés et rallié quand même à l’aristocratie du talent, dont il fait partie, malgré lui. »
Né à Ornans, dans le département du Doubs, en juin 1819, entré au petit séminaire à onze ans, il ne s’intéresse qu’au dessin, tout en subissant l’influence de son grand père maternel, nostalgique des idéaux républicains de 1793. Collégien à Besançon où il loge dans une chambre de la maison natale de Victor Hugo, il néglige les études et, monté à Paris pour y faire son droit, il choisit finalement de se consacrer à la peinture. Il ne fera jamais le voyage de Rome, pèlerinage obligé de tout artiste depuis deux siècles, mais il travaille en plein air à Fontainebleau et se rend aux Pays-Bas, « voyage indispensable pour un artiste, au point que trois années de travail ne pourraient le remplacer. » Inspiré par Van Ostade et négligeant les sujets mythologiques religieux et historiques chers aux artistes contemporains, il se distingue en cherchant la matière de ses toiles dans la réalité quotidienne de la vie provinciale. L’Enterrement à Ornans ou les Casseurs de pierre présentés au salon de 1850-1851 lui valent les foudres de la critique, qui se déchaîne contre la « trivialité » de cette peinture, que l’on soupçonne à tort d’être inspirée par le socialiste Proudhon. C’est pire avec les Baigneuses présentées l’année suivante et il lui faut le soutien du collectionneur montpélliérain Alfred Bruyas – qui lui permet de découvrir la Méditerranée – pour poursuivre sur le chemin qu’il s’est tracé. 1855 voit la naissance de l’école « réaliste » illustrée par l’Atelier du peintre. La côte normande ou les paysages forestiers lui fournissent une nouvelle source d’inspiration et il bénéficie, à la fin du Second Empire, d’une reconnaissance quasi officielle, même s’il refuse – pour ne pas compromettre sa réputation d’artiste contestataire – la Légion d’Honneur qui lui est alors offerte. Il sera membre de la Commune et c’est sur sa recommandation que sera abattue la colonne Vendôme. Emprisonné pendant six mois, il s’exile en Suisse en 1873 pour y mourir quatre ans plus tard, après avoir été condamné à payer les frais de la reconstruction du monument détruit. La victoire des républicains entraînera sa rapide réhabilitation et justice sera ainsi rendue au maître d’Ornans. La postérité donnera raison à Eugène Fromentin qui écrivait de lui en 1870 « qu’il sera salué de tous les côtés et rallié quand même à l’aristocratie du talent, dont il fait partie, malgré lui. »
source du texte: www.clio.fr
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