quinta-feira, 21 de fevereiro de 2008

toi


TOI


Ce n’est pas un corps ce que je cherche
Ce n’ai pas une peau

C’est ton pressage entre les pins
C’est ton geste dans les statues invisibles
Et lointaines
C’est ton sourire perdu, inconnu
Des grandes places
Désertes de l’hiver
Abandonnés par les jeunes

Dans les salons rouges des palais
D’ autrefois.
Dans les cires des cryptes alumées.

Je te cherche partout où je sais
Que tu n’est pas.
Dans les villes touristiques.
Dans les foules,
En prenant des voyages risquées
Pour te trouver, tout en sachant
Que jºarriverai toujours seul avec mes objets.

Image qui m’ échappes et pourtant
Sans toi je ne saurait plus quoi faire.

Parfois je crois te trouver dans une photo
Dans un moment de joie, la bouche qui s' ouvre,
Les yeux très fixes.
Je me suis habitué à te traiter en famille
Comme mon propre corps,
Quelque chose qui m’appartient
Et pourtant m´échappe.

Tu est ma raison de vivre,
Grande Inconnue, celle
Qui me visite en robe longue, en velours
De dame ancienne, le visage blanc.

Lumière éparpillée, je veux trouver
Ton nom, tout en sachant
Que tu n’en as pas un, que tu es disséminée
Dans l’air, dans une espèce de danse
Liberté des jeux de la conjugaison,
Abstraction pourtant attirante, moteur
De mon écriture.

Image, miroir, réflexe subtil,
Chose nue et fugace
Sans corps, sans identité,
Sans lieu, mais pourtant compagne
De toute mon parcours, directrice
De tous mes mouvements.

Je me couche avec toi, je me lève avec toi
Comme une saveur étrange sur la langue
Comme un son du moteur qui me tient vivant.

Pas de poésie facile dans cette recherche
Pas de falaises pleines d’ oiseaux,
Ou d’ arbres éparpillées en fleurs.
Pas de tableau, pas de visage.

Je te cherche à l’ intérieur d’une vitrine
Dans la pièce absente, dans la tasse de thé
Déjà bue depuis des siècles
Pour trouver encore un peu du parfum des Indes,
Tout en sachant que l’ombre est là
Et que cette ombre est celle de la Nostalgie.

Et j’ose parler ainsi, dans la première personne
Et faire des affirmations insensées
Tel est mon chemin entrecroisé
De lignes, d’ interrogations, de mots
Inutiles, devant toi, oh seconde personne du singulier :

La plus terrible invention du langage.


VOJ 2008
Photo: Ernesto Timor
Source: http://www.ernestotimor.com/pages/_01_unfixed00.html

4 comentários:

hora tardia disse...

Je te cherche à l’ intérieur d’une vitrine
________________.

citei...:)
.


(a ft. está ao contrário...propositadamente ou assertivamente?)


cumprimentos.
(isabel mendes ferreira...agora como se fora tarde).
:)

Vitor Oliveira Jorge disse...

A foto não está ao contrário.., havia sim vários erros do francês que uma amiga me corrigiu (M.E.), o que muito agradeço.

isabel mendes ferreira disse...

então aceite as minhas desculpas.

_______________
a mim, aos meus olhos, parece.
.

boa noite Prof.

.

Vitor Oliveira Jorge disse...

Não tem importância... a fotografia funciona dos dois modos. Está tal como vinha no site do autor, a quem pedi autorização para usar fotos.
Boa noite! Tenho 4 horas de mestrado logo pela manhã!