quinta-feira, 29 de novembro de 2007

L'exception et l'idéal démocratique - très important colloque à Bruxelles

Journées d'études de

L'Association Freudienne de Belgique

L'exception et l'idéal démocratique

Samedi 15 et dimanche 16 décembre 2007

Centre International pour la Ville et l'Architecture (CIVA)

Rue de l'Ermitage, 55, 1050 Bruxelles

"Jusqu'il y a peu, la démocratie nous paraissait un régime politique des plus enviables. Elle constituait même un idéal d'organisation politique, tempérée qu'elle était par l'existence d'un Etat. Etat de droit qui, d'une place autre, du lieu de l'Autre, garantissait l'existence d'une Altérité à laquelle nous étions soumis, dont nous étions les sujets.

La poussée libérale de notre postmodernité a destitué l'Etat de cette autorité pour le réduire à n'être plus que l'instance d'une gestion pragmatique du social ; elle a finalement « libéré » la démocratie de cette attache à une transcendance qui, pour être interne au social, « ex-time », n'en garantissait pas moins une véritable altérité. En est découlé une pratique démocratique que l'on pourrait qualifier de « pure », pratique généralisée du contrat qui se substitue à la loi.

Conséquence : il nous est de plus en plus difficile d'admettre qu'un tiers vienne « mettre son nez » dans nos petites affaires, les amours et les haines que nous entretenons avec nos semblables. Et c'est sans doute chaque fois que pointe le dysfonctionnement dans cet échange que la dimension de l'altérité réapparaît, mais alors sur ce mode paranoïde qui fait endosser à l'Autre la responsabilité de l'échec.

Dans ce contexte, la pratique psychanalytique, sans cesse affrontée aux symptômes de ceux qui viennent consulter, ne peut que rappeler qu'un lien social, quel qu'il soit, qu'il implique des sociétés entières ou des individus, ne peut se passer de l'instance tierce. Sur ce point beaucoup pourrait donner leur accord. Les choses deviennent plus problématiques quand on aborde la nature de ce tiers. Est-il purement logique ou implique-t-il la nécessité d'une « incarnation » ? Présence réelle de l'exception ? Beaucoup pensent aujourd'hui qu'il suffit de se référer à un « médiateur ». Ce « facilitateur de la communication », ce « go between » est devenu un personnage central et en, pleine inflation dans la gestion des conflits, lesquels sont réduits à n'être qu'un effet direct de ce péché premier de notre société postmoderne, le péché responsable de tous les dysfonctionnements qui ne peuvent manquer de se présenter, à savoir la non-communication.

Ce n'est pas un tiers de ce type, nous rappelle la psychanalyse, qui peut donner consistance au rapport social. C'est précisément un tiers en position d'exception."



Programme

Samedi 15 décembre

Matin (10 h 00 à 12 h 30)


Pierre Marchal Introduction à la problématique de l'exception

Ingrid France La position de l'exception dans le processus démocratique : effets paradoxaux du sujet moderne

Marc Morali Quelques réflexions à propos du livre de Schaeffer, La fin de l'exception humaine

Après-midi (14 h 30 à 17 h 30)


Patrick De Neuter Considérations actuelles sur l'exception et sur la tiercéité symboligène

Jean-Pierre Thomasset Vers une clinique de la place



Evelyne Chambeau L'idéologie égalitaire et les institutions de soins psychiatriques

Stéphane Thibierge L'except


Dimanche 16 décembre

Matin (9 h 30 à 12 h 30)


Jean-Pierre Lebrun Exception nécessaire, exception contingente

Etienne Oldenhove Pas qu'une (exception)

Jean-Jacques Tyszler Les détours de l'Un

Après-midi (14 h 30 à 16 h00)


Bernard Vandermersch À quelles conditions peut-on s'offrir un point fixe et s'en détacher ?

Charles Melman Conclusions.


Source:
http://www.freud-lacan.com

Sem comentários: